Jamais peut-être de mémoire de Sénégalais l’Etat et les syndicats d’enseignants n’en étaient venus à des positions aussi extrêmes. Et la décision prise par le gouvernement d’infliger aux " derniers des Mohicans" la sanction la plus élevée qui soit risque fort d’être la goutte d’eau qui fera déborder une coupe qui n’était déjà que trop pleine.
Il est vrai qu’il y a de bonnes raisons de s’interroger sur la pertinence de certaines stratégies adoptées par les syndicats d’enseignants pour tordre le bras à l’Etat. La rétention de notes, aux yeux de beaucoup d’observateurs, est une méthode plutôt mal inspirée, et qui plus est, manque de moralité pédagogique.
Il est vrai que les élèves ne peuvent point être totalement épargnés par les tristes soubresauts de la résistance syndicale que les enseignants opposent circonstanciellement à la tutelle ; ils sont l’entité névralgique du système dont les professeurs et maîtres exploitent les faiblesses pour affaiblir la force publique lorsqu’elle refuse d’agir dans le sens de la satisfaction de revendications jugées légitimes.
Mais les devoirs c’est du travail effectué, et les enseignants, à vrai dire, ne devraient même pas se permettre de les restituer avec du retard.
Toutefois, même l’extrémisme outrageant affiché par certains enseignants relativement à la rétention des notes ne peut, en aucune façon, être une raison suffisante pour amener l’Etat à placer la radiation au cœur de sa communication, à fortiori d’envisager son application. Car nul n’a besoin d’être expert en matière de législation professionnelle pour comprendre que la radiation est une mesure extrême dont l’application ne peut survenir, conformément au Code du Travail, qu’au bout d’une procédure longue, patiente et nécessairement laborieuse.
Il ne peut en être autrement, car il s’agit d’éjecter complètement le sujet concerné du système où il exerçait l’activité qui lui permettait de mobiliser ses revenus substantiels.
Et puis, de toute façon, même au cas où l’Etat, par le biais de son bras armé, le ministère de l’Education, venait à faire passer cette mesure sans tambour ni trompette, cela ne l’honorerait guère, car il n’aurait pas la satisfaction d’indiquer un précédent de cette gravité sur toute la planète terre.
Non, on ne radie pas un enseignant, on ne radie pas des enseignants, fussent-ils des enseignants maladroits et apparemment mal préparés aux batailles dans lesquelles l’Histoire les a engagés. Il faut les humilier avec intelligence en leur montrant par exemple qu’à force de vouloir se gonfler pour avoir la taille d’un éléphant, la grenouille finit toujours par exploser.
L’Etat passera-t-il à l’acte, ce lundi 13 Juin 2016? En tout cas c’est tout ce qu’il y a de moins souhaitable. Et qu’on ne s’y trompe guère : si jamais cela survenait, nous assisterions à une radicalisation phénoménale, devant laquelle l’Etat, faute de mieux, ne trouverait rien de mieux à faire, in fine, que de battre honteusement sa coulpe.
Il est vrai qu’il y a de bonnes raisons de s’interroger sur la pertinence de certaines stratégies adoptées par les syndicats d’enseignants pour tordre le bras à l’Etat. La rétention de notes, aux yeux de beaucoup d’observateurs, est une méthode plutôt mal inspirée, et qui plus est, manque de moralité pédagogique.
Il est vrai que les élèves ne peuvent point être totalement épargnés par les tristes soubresauts de la résistance syndicale que les enseignants opposent circonstanciellement à la tutelle ; ils sont l’entité névralgique du système dont les professeurs et maîtres exploitent les faiblesses pour affaiblir la force publique lorsqu’elle refuse d’agir dans le sens de la satisfaction de revendications jugées légitimes.
Mais les devoirs c’est du travail effectué, et les enseignants, à vrai dire, ne devraient même pas se permettre de les restituer avec du retard.
Toutefois, même l’extrémisme outrageant affiché par certains enseignants relativement à la rétention des notes ne peut, en aucune façon, être une raison suffisante pour amener l’Etat à placer la radiation au cœur de sa communication, à fortiori d’envisager son application. Car nul n’a besoin d’être expert en matière de législation professionnelle pour comprendre que la radiation est une mesure extrême dont l’application ne peut survenir, conformément au Code du Travail, qu’au bout d’une procédure longue, patiente et nécessairement laborieuse.
Il ne peut en être autrement, car il s’agit d’éjecter complètement le sujet concerné du système où il exerçait l’activité qui lui permettait de mobiliser ses revenus substantiels.
Et puis, de toute façon, même au cas où l’Etat, par le biais de son bras armé, le ministère de l’Education, venait à faire passer cette mesure sans tambour ni trompette, cela ne l’honorerait guère, car il n’aurait pas la satisfaction d’indiquer un précédent de cette gravité sur toute la planète terre.
Non, on ne radie pas un enseignant, on ne radie pas des enseignants, fussent-ils des enseignants maladroits et apparemment mal préparés aux batailles dans lesquelles l’Histoire les a engagés. Il faut les humilier avec intelligence en leur montrant par exemple qu’à force de vouloir se gonfler pour avoir la taille d’un éléphant, la grenouille finit toujours par exploser.
L’Etat passera-t-il à l’acte, ce lundi 13 Juin 2016? En tout cas c’est tout ce qu’il y a de moins souhaitable. Et qu’on ne s’y trompe guère : si jamais cela survenait, nous assisterions à une radicalisation phénoménale, devant laquelle l’Etat, faute de mieux, ne trouverait rien de mieux à faire, in fine, que de battre honteusement sa coulpe.